On quitte Moscou le 1^er février pour rejoindre Irkoutsk par le transsibérien.

Nous avons réservé des billets de 3ème classe (Platskart), les moins chers et où les rencontres y sont improbables et inoubliables. L’intimité y est quasi inexistante. Le wagon est composé de 54 couchettes non-compartimentées et regroupées en 4 couchettes d’un côté du couloir et 2 de l’autre (couchettes de couloir).

Arrivés à bord du train, nous découvrons que nos places sont des couchettes de couloir au milieu du wagon, loin des toilettes et du samovar (source d’eau chaude pour le thé et plats instantanés). La couchette inférieure se transforme en table pour la journée. Un espace de vie réduit où nous allons passer 3 jours et demi.

Le voyage en transsibérien

Les voyages dans le transsibérien sont plutôt calmes. Au départ de Moscou, après que la Provodnista ait distribué les draps, couvertures et vérifié les billets, la plupart des passagers font une sieste.

La Prodnovista

Elle est l’hôtesse du train pendant le voyage. Elle vérifie les billets, distribue les draps, réveille les passagers arrivés à destination et se charge de la propreté du wagon.

Le wagon s’anime à l’approche de l’heure de repas et au fur-et-à-mesure que les bouteilles de vodka se vident. Nous avons eu la chance d’être invités à trinquer quelques verres avec nos voisins. La communication fût difficile. Après avoir échangé sur Napoléon, Zidane, la différence de superficie entre la France et la Russie, un de nos compagnons de fortune bien éméché s’éprit pour le minois de Lucille. Mais l’Idylle s’arrêta sur un simple « bonne nuit ».

Les paysages enneigés défilent devant nous, la température diminue au fur et à mesure que nous avançons dans la Sibérie. Nous rencontrons de nombreux villages pittoresques au milieu de ses grands espaces. Le transsibérien mais aussi les mines de charbon à l’est et les gisements minéraux de l’Oural ont permis aux villes de se développer.

Lors de notre voyage entre Moscou et Irkoutsk, nous traversons 5 fuseaux horaires. Nous devons avancer nos montres de 1 à 2 heures chaque jour tout en gardant l’heure de Moscou qui est celle affichée dans la gare.

Les arrêts aux gares peuvent durer de 2 min pour les petites gares à 1 heure pour les plus grandes, voir plusieurs heures pour les frontières. Cela laisse le temps de pouvoir se réapprovisionner en boissons et nourritures.

Des petites boutiques sur les quais proposent des plats cuisinés, chips, boissons,… et des marchands y vendent du poisson et des viandes fumées.

Le transsibérien en chiffres